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3 mai 2007

réflexions...

Voici le commentaire avisé sur l'excellent blog de jean-louis Caccomo,  Docteur en sciences économiques de l'université d'Aix-Marseille II. Maître de conférences à l'université de Perpignan. Expert international impliqué dans de nombreux programmes de coopération (Maroc, Algérie, Ukraine, Thaïlande, Mexique, Syrie, Comores, Chine, Canada, USA).

Evidemment, ce que retiendra la presse, dans une admiration non retenue, c’est le fameux « coup de colère » de Ségolène Royal qui nous a joué, à mon sens, le rôle classique de l’indignation facile dont la gauche pense toujours avoir le monopole. Pour les médias, ce sera un grand moment du débat ! Pour l'observateur que je suis, c'était bien pitoyable.
Mais ces techniques marchent, puisque cela intimide la droite, et cela a en effet intimidé un Nicolas Sarkozy qui a perdu à cette occasion sa grandeur alors qu’il se faisait proprement insulter. Si madame Royal se permet de parler du « summum de l’immoralité », on a atteint là le « summum de la politique spectacle ». J’avais l’impression de voir vidéo gag !

A défaut d’avoir quelque chose à dire de sérieux, Ségolène Royal agite les peurs et les grands sentiments dans un style incantatoire parfaitement assommant. Mais, les médias ont tellement contribué à nous dépeindre un Sarkozy autoritaire et effrayant que Nicolas Sarkozy restait sur sa défensive, comme s’il avait peur de son propre personnage.

D’une certaine manière, avait-il réellement le choix ? Pensez donc à la réaction médiatique si la scène avait été inversée, si Nicolas Sarkozy s’en prenait à la mauvaise foi flagrante de Madame Royal. On aurait commenté sur son intolérance, disserté à propos de son agressivité, et pourquoi pas, son machisme latent ?
Mais, venant de Madame Royal, cet accès d’agressivité est alors interprété comme une qualité estimable, comme la marque d’une force respectable, le retour de la « force tranquille ». Toujours deux poids, deux mesures...

Une force qui risque cependant de tourner rapidement à la farce. Car, qu’a-t-on entendu sur le fond, si ce n’est cette incantation « au retour de la croissance » pour résoudre tous nos problèmes. Cela fait trente ans que l'on nous parle du retour de la croissance. En effet, la croissance mondiale est revenue et n'a jamais été aussi forte que depuis ces 20 dernières années. Mais, comme le nuage de Tchernobyl, elle a évité l'hexagone !

Déjà, en 1981, François Mitterrand nous expliquait qu'il allait financer son programme de relance de la demande par la croissance retrouvée. Depuis, on a inventé CSG, RDS, RMI, nouveaux impôts, créations de fonctionnaires, nationalisations, 35 heures, taxes nouvelles...

Et c’est justement parce que les recettes proposées par les socialistes pour générer la croissance sont proprement dépassées, que la relance de la croissance a aboutit à la dette actuelle de la France, la fuite des entrepreneurs et des capitaux et une croissance durablement molle, une incapacité structurelle à innover, des PME qui s’évertuent à rester petites, condamnant par la même occasion plusieurs générations à un chômage structurel sans équivalent dans le monde.

Et on nous propose de continuer dans cette voie dont tout le monde sait qu’elle conduit à l’impasse ?

A ceux qui nous ont dit que Sarkozy était un homme dangereux, je dois vous dire que c’est madame Royal qui m’a effrayé hier. Elle joue du registre émotionnel à des fins de manipulations à défaut d’avoir des connaissances précises sur des sujets fondamentaux. Madame Royal n’a que faire de la courtoise et d’une quelconque marque de respect pour son contradicteur, et encore moins pour les animateurs du débat qu’elle n’hésitait pas à renvoyer dans les brancards.

Elle ne parle pas, elle récite, employant plus d’une centaine de fois « je veux », « je pense », comme un étudiant qui passe un examen. Elle m’a fait l’effet d’une machine de guerre au service de la cause du socialisme, non pas d’un socialisme moderne comme se plaisent à le penser les commentateurs acquis à sa cause, mais d’un socialisme revanchard et totalement dépassé dans lequel l'Etat se mêle de tout au nom d'un égalitarisme compassionnel qui conduit à l'assistanat et à la démultiplication de toutes les dérives (qui seront ensuite inputées au libéralisme).

Les commentateurs n’hésitent d’ailleurs pas à dire qu’il y avait hier deux projets qui s’affrontaient : Sarkozy incarnant le libéralisme et Royal représentant le socialisme. Mais les commentateurs trahissent cependant leur manque de connaissance de fond.

Les candidats ont décliné un refrain bien français, fidèle à l'exception française de moins en moins tenable, comme si demain, celui ou celle qui sera investi de la fonction suprême, avait le pouvoir de modifier les règles du fonctionnement de l'économie qui sont désormais planétaires.

Posté par déglingo le 3 mai 2007, extrait de http://caccomo.blogspot.com/.

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Commentaires
D
Que de philosophie! On finirais par si perdre, pro-sarko ou pro-ségo?<br /> A moins que ...
M
Au moins maintenant, on est fixé!<br /> Au fond de quoi s’agissait-il ? De trancher entre deux philosophies de l’action politique. Le président qui agit de Nicolas Sarkozy; ou la société qui négocie de Ségolène. C’est à l’aune de ce filtre que chacun déterminera qui a gagné. Pour ceux qui ne jurent que par le volontarisme présidentiel, Ségolène aura paru brouillonne, conditionnant sans cesse son action à un dialogue social qu’elle viendrait ensuite mettre en musique. Ceux qui, à l’inverse, privilégient la concertation, la démarche collective auront été sensibles à ce souci affiché de l’autre.<br /> <br /> Bref, selon que l’on fasse du chef de l’Etat, le scénariste de l’action politique, ou simplement le réalisateur de la volonté populaire, chacun percevra dans la méthode retenue un défaut rhédibitoire, ou bien la marque d’une supériorité définitive.<br /> <br /> Car, pour le reste, la donne était connue. Challenger depuis le premier tour, Ségolène Royal avait tout à gagner dans cette confrontation : dimension, cohérence, affirmation de soi. Nicolas Sarkozy, lui, avait un peu à perdre. D’où ces échanges à front renversé. Sarko s’est montré presque patelin, Ségo s’est posée en conquérante. Un faux air, parfois, de Tom et Jerry.<br /> <br /> Car le candidat de l’UMP ne pouvait écraser sa rivale, sauf à cautionner les accusations récurrentes de brutalité portées contre lui. Dominateur sur le ring, il aurait perdu des voix dans les urnes. Ségolène a profité de cette configuration plus que son compte. Sa colère à propos de la scolarisation des enfants handicapés constituait de ce point de vue une sorte de rab par rapport à ce qui lui était logiquement permis de faire.<br /> <br /> Si, sur la forme, ce débat était somme toute balisé, il n’en a pas moins été pédagogique. Car pendant deux heures quarante, les électeurs ont été soumis, de façon presque subliminale, à un véritable choix métaphysique. Que vaut-il mieux pour transformer la société ? L’action d’un homme à qui la société abandonne tous les pouvoirs ou presque ? Ou bien la dynamique d’un corps collectif qui tente de trouver un compromis satisfaisant chacun des intérêts particuliers ?<br /> <br /> Pas simple de trancher. Les « Je propose » et « Je ferai » de Nicolas Sarkozy ont pour eux le mérite de la clarté, presque de la simplicité. Le verbe se fait pragmatique. Mais nous cantonne dans un rôle de spectateur de l’action à venir.<br /> <br /> A l’inverse, les concertations préalables préconisées par Ségolène Royal alimentent le soupçon d'une indécision permanente et font redouter l'inaction. Et puis surtout, le choix de la majorité sur une question particulière est-il toujours le meilleur ?<br /> <br /> Le dilemme n’est pas nouveau. A Rome, le Sénat, assemblée démocratique, n’hésitait pas à nommer un dictateur lorsque les désordres du moment l’exigeaient.<br /> <br /> C’est, toutes proportions gardées, ce que vient réclamer Nicolas Sarkozy aux électeurs. Les pleins pouvoirs pour sauver le pays. Arguant implicitement que la cohérence d’un cerveau bien agencé est supérieure à celle de la multitude, forcément traversée d’antagonismes et de contradictions.<br /> <br /> Côté Royal, c’est plutôt des philosophes du contrat social dont on se revendique. Derrière le débat participatif, c’est la bonne vielle figure de Rousseau qui pointe son nez. Avec sa générosité. Avec sa naïveté et ses dangers, aussi.<br /> <br /> Les lumières contre Rome ! Question qui nous poursuit depuis la classe de philo du lycée. Sauf qu’ici, tout à coup, elle devient éminemment concrète. La volonté d’un homme, ce peut-être la détermination d’un De Gaulle ou la versatilité et l’inconstance d’un Chirac. A quel endroit placer Nicolas Sarkozy sur cette échelle ?<br /> <br /> La culture du contrat est plus lointaine. Car les institutions de la Vème République , entre deux consultations électorales, ne se prêtent guère à pareil exercice. C’est toujours à chaud, au soir de manifestations de rue, parfois accompagnées de violences, que se l’on se résout à la ressusciter. Quitte à capituler en rase campagne. La concession réciproque est un art qui s'accomode mieux du froid. <br /> <br /> Faire confiance à un homme ou faire confiance aux hommes ? Bel enjeu pour un débat. Bel enjeu pour une élection. La politique, pour une fois, en sort grandie. Elle devrait toujours être de ce niveau.<br /> <br /> Les signes adressés aux électeurs de François Bayrou auront finalement été peu nombreux. Quelques minutes a la fin du débat. Nicolas Sarkozy ne veut pas toucher aux institutions, mais envisage quelques aménagements. Ségolène Royal, est prête, sinon à une refonte, du moins à une rénovation qui préfigurerait une nouvelle République.<br /> <br /> Cela suffisait. Car davantage aurait fini par abaisser le débat. Il y avait le nécessaire sur sur la table pour que chacun forme sa conviction définitive. Le décompte des points, ce sont les urnes qui le livreront dimanche soir.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> http://faubert.blog.20minutes.fr/
G
Je crois que tout est dit, définitivement.<br /> <br /> Pour ma part, je souhaiterais que cette fausse politicienne soit évincée au plus vite du milieu politique frnaçais, mais je crains qu'elle ne soit là pour encore longtemps, à gesticuler dans le vide et à proclamer tout le contraire de ses actes.<br /> <br /> Elle prétend être la seule à pouvoir discuter avec tout le monde et à rassembler, et elle est sectaire comme je n'ai jamais vu ...
C
Très jolie colère de la dame en blanc... sur les handicapés... oui, sauf que : <br /> <br /> N'en déplaise à la Marie-Ségolène, depuis 2002, le gouvernement n'a eu de cesse de rattraper le retard dans l'accueil des handicapés à l'école, hérité des socialistes.<br /> <br /> - Le nombre d'enfants handicapés scolarisés est passé de 89.000 à 160.000 entre 2002 et 2007 <br /> <br /> - Aujourd'hui, 20.000 élèves handicapés bénéficient d'un accompagnement individualisé. Ils étaient 4.000 en 2003 <br /> <br /> - Au 1er janvier 2007, on comptait 9 500 auxiliaires de vie scolaire individuelle contre 3 000 en 2002. <br /> <br /> - C'est la loi du 11 février 2005, votée à l'initiative du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, qui a prévu l'inscription automatique des enfants handicapés dans l'école de leur quartier. Trente ans après la grande loi de 1975 sur le handicap, toutes les associations concernées par cette question ont salué l'ensemble des avancées qu'a représenté l'adoption de la loi de 2005.<br /> Le Parti Socialiste a voté contre cette loi. <br /> <br /> Alors ? Ce n'est pas de l'immoralité politique ça que de dire le contraire ?
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