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10 mai 2007

Femme fatale suite...

Le secret de Ségolène

À peine, la campagne terminée, Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin évoquent, dans « La femme fatale » , les secrets politiques et intimes de la folle aventure de Ségolène Royal. Raphaëlle Bacqué raconte.

Lepoint.fr : Au terme de votre enquête, qu’avez-vous découvert sur les coulisses de la campagne de Ségolène Royal ?

Raphaëlle Bacqué : J’ai été frappée par le degré extraordinaire de désorganisation du dispositif de Ségolène Royal. Au « 282 », son QG, régnait une parfaite anarchie : personne n’était au courant de ce que faisait la candidate, ni du reste son voisin de bureau ; parmi les membres de son staff, personne n’avait l’expérience d’une campagne présidentielle, à part celle, lointaine, de Jean-Louis Bianco. Quant aux jeunes de la ségosphère, ils faisaient preuve d’une absence complète de culture politique. Dans ces conditions, ne pas avoir su ou voulu de réconciliation avec un état-major socialiste expérimenté et aguerri apparaît comme une erreur incompréhensible.
Vue de près, l’impréparation de la candidate et de sa campagne étaient saisissantes, surtout par contraste avec les dix années de préparation méthodique de Nicolas Sarkozy.

Qu’avez-vous découvert sur la psychologie de la candidate ?

On ne s’est pas rendu compte de l’extérieur du degré de méfiance et de violence au sein du couple Royal-Hollande et entre leurs entourages. Ségolène et François se dissimulaient leurs stratégies respectives, comme de vrais adversaires politiques.

Pourquoi les commentateurs n’ont-ils pas relaté ces dysfonctionnements avant la défaite du second tour ?

Beaucoup d’observateurs ont été des aveugles consentants. Ils espéraient depuis longtemps un renouvellement de la vie politique. L’irruption de Ségolène les a comblés. Songez que, la semaine dernière encore, beaucoup la donnaient victorieuse du débat avec Sarkozy ! Quant à ceux qui regardaient les choses avec lucidité, sans doute étaient-ils intimidés par les procès en misogynie de la candidate.

Votre livre évoque entre Ségolène Royal et François Hollande une « querelle intime », un « conflit conjugal ». Les responsables socialistes que vous citez évoquent des « problèmes de couple ». Que pensez-vous de la thèse qui a circulé dans le microcosme : elle aurait été candidate par vengeance sentimentale ?

Disons plutôt que c’est pour la raison que vous évoquez qu’elle s’est sentie autorisée à être candidate, au détriment de son compagnon. Mais l’ambition était là depuis longtemps. Quoi qu’il en soit, ce conflit privé a pesé singulièrement dans un épisode capital de notre vie publique. Nous racontons dans le livre comment Ségolène Royal a fait intervenir des proches auprès d’un grand média pour tenter d’écarter une journaliste cause de ses tourments. Il est étonnant que la campagne ait été marquée par les problèmes de couple des deux finalistes ! Mais voilà, en France, la presse ne sait pas comment parler de ces choses-là…

Posté par déglingo le 10 mai 2007, extrait du Point.

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