Quand Royal esquive les questions
En cette fin de campagne, la candidate annule rendez-vous et interviews.
CE QUI N'ÉTAIT au départ qu'une mauvaise habitude est devenu une stratégie. Depuis le début de la campagne électorale, Ségolène Royal a « posé des lapins » à une bonne douzaine de médias. Mais dans cette dernière semaine, elle annule les interviews, en cascade. Alors qu'elle devait plancher hier matin devant les lecteurs du Parisien - un exercice d'ordinaire très prisé des politiques - elle a annulé in extremis sa venue, lundi après-midi. Le 10 avril, elle s'était fait remplacer au pied levé par Jean-Pierre Chevènement sur Europe 1. Hier matin, les agences de presse internationales Reuters et Associated Press, qui avaient rendez-vous au QG de Royal, boulevard Saint-Germain, ont fait antichambre pendant une heure et demie, avant qu'on leur annonce que l'interview était annulée, la candidate n'ayant « pas eu le temps de lire les questions » qu'elles avaient été invitées à lui transmettre par avance.
Posture antisystème