Des étudiants bloquent le site de Tolbiac à Paris
A 7h30, ce site de l'Université de la Sorbonne était bloqué. Mercredi soir, 800 étudiants avaient voté la grève pour protester contre les réformes universitaires annoncées par Nicolas Sarkozy.
Appel aux travailleurs
Durant l'AG, de nombreux étudiants du principal syndicat, l'Unef, ont fait part de leurs réserves face à l'hypothèse d'une grève et d'un blocage, estimant que "c'est trop tôt" alors que Nicolas Sarkozy n'a pas commencé la mise en œuvre de son programme.
Avant de procéder au vote, l'assemblée générale a lancé un "appel" à "tous les travailleurs: rejoignez-nous dans la grève, unissons nos forces pour combattre la politique libérale, autoritaire, raciste de Sarkozy".
Lors du mouvement contre le CPE, les ascenseurs de Tolbiac avaient été bloqués plusieurs semaines dans une université traditionnellement très ancrée à l'extrême gauche et très mobilisée.
Distance des principaux syndicats étudiants
Les principaux syndicats étudiants et lycéens, l'Unef et l'UNL ont très vite pris leur distance avec ces actions.
"Il n'y a aucune raison de contester cette victoire ou d'appeler à des assemblées générales dans les universités ou des manifestations qui n'auraient que pour seul but de contester la victoire de Sarkozy", a ainsi déclaré le président de l'Unef Bruno Julliard, qui avait appelé à battre Nicolas Sarkozy avant le second tour. Il a qualifié ces mouvements de "contre-productifs", et risquant de faire apparaître les jeunes comme anti-républicains.
La présidente du syndicat lycéen UNL, Floréale Mangin, a, de son côté, déclaré que l'"UNL n'appelle pas à ces mouvements" et qu'elle "attend de voir comment vont se passer les concertations" tout en rappelant que l'UNL "reste très vigilante".
Posté par déglingo le 10 mai 2007, extrait du nouvel obs.