Quand Ségolène froisse les militants

LA DECLARATION de Ségolène Royal sur France 2, où elle affirmait jeudi soir vouloir reprendre « toute sa liberté » vis-à-vis du PS et de ses éléphants, est restée en travers de la gorge des sympathisants socialistes du Pas-de-Calais. « Je n'apprécie pas d'être traitée de boulet, lance la députée européenne Marie-Noëlle Lienemann, en marge du meeting de Lens. Ça m'a gâché ma soirée et beaucoup de militants ont ressenti la même chose que moi.

J'espère qu'elle va trouver les mots pour rectifier le tir. » Elle a à peine tourné les talons que Serge Janquin, député et premier fédéral du Pas-de-Calais, s'approche : « Dans son entourage, certains avaient dit qu'on ne danse pas avec des éléphants. Bien que n'en étant pas un, j'aimerais savoir si je suis autorisé à danser le rock avec notre candidate ou si je dois rester sur la touche. Elle peut être elle même tout en se servant du socle du PS. Ce n'est pas incompatible. » Lionel Jospin s'est interdit de faire en public « le moindre commentaire sur la campagne ». « Je sais pertinemment qu'une présidentielle est difficile », ajoute-t-il. Mais dans le train qui l'amenait à Lens, l'ancien Premier ministre a laissé échapper quelques signes de désapprobation à l'égard d'un comportement qu'il ne serait pas loin de considérer comme... absurde.

Posté par déglingo le 18 mars 2007, extrait du parisien.